Témoignage PVT Canada à Vancouver

04/02/2024

“Il y a autant de façons de vivre son PVT que de participants au PVT”

Valérie Lafayette est partie un an en PVT Canada à Vancouver. De son aventure est né un livre (disponible sur Amazon). Elle offre un témoignage sans concessions pour VisaVacancesTravail sur son expérience jalonnée à la fois de belles aventures, de quelques galères et d’un sentiment qui prédomine et se ressent au travers de son récit personnel : “il y a autant de façons de vivre son PVT que de participants au PVT”.  

Pourquoi avoir opté pour le Canada comme destination de Visa Vacances Travail ? Et pourquoi Vancouver ?

Je me suis lancée dans l’aventure PVT en suivant mon fiancé. C’est lui qui rêvait de grands espaces, de nature, d’Amérique du Nord. Le permis vacances-travail tombait à point nommé pour réaliser cette envie.
Il souhaitait un coin anglophone, et je craignais le froid… Vancouver se présentait comme la candidate idéale.
Comme je le raconte dans le livre, Vancouver est LA ville du cinéma, et c’est un milieu qui m’attire énormément. Je me suis dit qu’il y aurait peut-être des possibilités dans ce domaine. Et en effet, je me suis inscrite dans une école d’art dramatique pour suivre un cours de théâtre afin d’apprendre les techniques pour jouer devant une caméra. Depuis, j’ai quatre agents et j’ai participé à des méga productions hollywoodiennes !

Comment qualifier la qualité de la vie sur place ? 

La qualité de la vie est excellente dans la mesure où la ville est entourée par l’océan, les montagnes, des randonnées magnifiques en forêt sont accessibles en transport en commun, la ville est à taille humaine (je viens de Paris), les habitants ne sont pas stressés, le climat est agréable, il n’y fait jamais froid… Tout cela en fait un endroit où il fait bon vivre… avec un bémol, c’est le coût de la vie ! Vancouver est une ville extrêmement chère, probablement l’une des plus chères d’Amérique du Nord. Les loyers sont élevés et les salaires sont bas.

Les différences ne manquent pas ! En Belgique, il y a des fromages divins à tomber par terre… eh bien, ici, j’ai eu beaucoup de mal à trouver du fromage digne de ce nom. Même chose pour le pain, ce n’est visiblement pas dans leur culture. Les musées, expos, pièces de théâtre manquent en comparaison à notre riche Europe. D’une manière générale, les habitants de Vancouver sont légers, souriants, contents, ils entament la conversation facilement (pour ne pas dire grand-chose forcément), mais c’est une bonne humeur que je ne retrouve pas trop chez nous. J’en parle en effet beaucoup dans le livre.

Pourquoi pensez-vous que le Canada possède une si forte attraction ?

J’ai l’impression qu’il y a une idée, une image de facilité et de « tout est possible » au Canada. Je ne peux pas parler pour l’ensemble du pays, mais seulement de Vancouver où je suis restée. Et c’est un endroit terriblement compétitif. Les recruteurs canadiens d’une manière générale vont préférer embaucher un Canadien qu’un étranger, ils ont tendance à se méfier du visa vacances travail, peut-être son nom ne fait pas sérieux, ou aussi est-il estimé trop court (C’est pourquoi notre job assistance vous sera d’une grande utilité 😉 ).
Les Vancouvérois nous font sentir qu’on a un accent, et pourtant le mien n’est pas si fort. Il y a beaucoup d’immigrants au Canada, et beaucoup en particulier en Colombie-Britannique, parce qu’évidemment la région est splendide, et de fait, il est plus difficile qu’ailleurs de réussir.

On trouve facilement des emplois dans la restauration, mais cela reste des « petits boulots » ou dans les services à la clientèle. Attention, si l’on est embauché facilement, on peut être remercié aussi facilement !

Personnellement, j’ai eu énormément de mal à trouver un travail, un bon travail. Soit mon visa n’était pas assez long, soit j’étais trop qualifiée, soit un Canadien était préféré pour le poste… Le problème, c’est qu’il est compliqué de vivre (bien) avec un petit boulot seulement. Par exemple, visiter l’Aquarium à deux revient à 50 euros, et c’est l’une des rares activités culturelles qui existe.

Découvrez le PVT Canada au travers le témoignage d'une jeune femme.

Le but du PVT étant de voyager et de travailler, avez-vous respecté ce projet ? 

Si vous avez un petit boulot, vous ne pouvez pas prétendre à des vacances. Il faut s’accrocher à son travail, donc éviter de s’en éloigner. Au Canada, les salariés ont 2 semaines de vacances annuelles, donc pas évident de voyager. Le pays est si grand, on ne se rend pas compte, mais les distances sont telles que sur un week-end, de Vancouver, on ne va pas bien loin… on va à Seattle (et on fait la queue deux bonnes heures à la frontière) !

Vraiment, il y a autant de façons de vivre son PVT que d’élus au PVT mais dans mon idée, ce n’était pas de faire une expérience de globe-trotteurs à travers le Canada ponctuée de petits boulots et de séjours itinérants, mais de trouver un emploi stable et pourquoi pas, de m’y installer.

Quels conseils (choses à faire en amont ou une fois sur place) donneriez-vous à ceux qui souhaitent se rendre au Canada en PVT ?

Vivre l’expérience sans en attendre davantage que ce qu’elle a à offrir. Le PVT peut être le début d’une installation au Canada pour certains, mais autant ne pas lui donner cette destination dès le départ, il ne faut pas lui mettre trop de pression à ce visa temporaire. À vouloir réussir à tout prix, on en oublie l’essentiel, qui est de profiter de ce qui se présente. J’ai croisé trop de PVTistes déçus.

Le Canada est un beau pays, mais la langue – ici – n’est pas la nôtre, la culture est différente, les règles ne sont pas celles avec lesquelles on a grandi. Donc il faut du temps pour les connaître, pour apprivoiser ce nouvel environnement.

On m’a conseillé en arrivant de faire du bénévolat. Mais je pense que j’en ai fait un peu trop, et cela n’a abouti à rien. Les organismes apprécient les bénévoles et profitent de leur temps, mais je n’ai jamais rencontré une personne ici me raconter que son bénévolat se serait transformé en travail fixe.

J’ai même répondu à une annonce de volontariat qui précisait qu’après une période de deux mois, un emploi serait à la clé. Quelques semaines plus tard, ayant sympathisé avec l’équipe, on m’a avoué sur le ton de la rigolade que l’annonce avait été rédigée de la sorte pour que l’association reçoive des candidatures, mais qu’il n’a jamais été question de donner un quelconque emploi fixe par la suite à qui que ce soit. Je suis partie peu après cette révélation…

Essayer de prendre contact avec les entreprises avant d’arriver peut être une bonne idée, en rédigeant un « resume », un CV, à la canadienne, c’est-à-dire sans âge, et en insistant sur les qualifications, les expériences plus que sur les diplômes.

En partant, je conseille surtout de ne pas bazarder ses affaires mais de garder son appart, rester en contact avec ses amis, essayer de négocier une année sabbatique avec son employeur si c’est possible. Et enfin, si ça ne marche pas dans la ville de premier choix, changer de ville !

Quel sont vos meilleurs souvenirs ?

La randonnée de Black Comb, près de Whistler, qui impose une montée de plusieurs heures et s’achève sur un paysage de montagnes et de lacs à couper le souffle, restera pour toujours dans ma mémoire ! Mais aussi le jour où je me suis vue dans la bande-annonce d’une série américaine tournée par l’un des réalisateurs de Game Of Thrones, c’était pas mal aussi !

Pour finir, la gentillesse d’un Canadien. Un dimanche après-midi pluvieux, nous allions mon mari et moi, peu motivés, faire des courses au supermarché. Longeant l’opéra de Vancouver, l’on regarde d’un œil envieux la programmation en se disant qu’un jour on s’offrira des billets ! Là, j’entends un petit monsieur planté devant la billetterie qui explique à l’employé d’un ton déterminé : « J’ai deux billets en plus. Je ne veux pas les revendre, je veux juste les donner !  » Je me suis avancée, il me les a donnés. On a laissé tomber les courses, et on a assisté à un opéra !

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