Depuis le 1er janvier 2017, les règles en matière d'imposition pour les détenteurs d'un Visa Vacances Travail en Australie ont changé. Il est donc important de connaître les nouveaux taux d'imposition à la fois en fonction du nombre d'heures travaillées, du statut de votre employeur et de la somme gagnée. Car de ces 3 conditions découle le montant des impôts que vous devrez régulariser. Et donc, ce qu'il vous sera possible ou non de récupérer.
Tout employeur australien a le droit d'embaucher un VVTiste jusqu'à six mois ou pour une plus courte durée. Mais depuis le 1er janvier 2017, les règles en matière d'imposition ont changé. Voici ce qu'il faut retenir.
Pour ceux qui ont travaillé au cours de la période du 1er juillet au 31 décembre 2016, il existe deux catégories : les résidents et non résidents à savoir, celles et ceux qui ont séjourné en Australie moins de 6 mois. Pour chacun, la montant des impôts était automatiquement prélevé du salaire. Voici ce qu'il en était :
Résidents
De 0 à 18 200 $ : 0 %
De 18 201 $ à 37 000 $ : 19 %
De 37 001 $ à 80 000 $ : 32,5 %
De 80 001 $ à 180 000 $ : 37 %
Dès 180 001 $ : 45 %
Non-résidents
De 0 à 80 000$ : 32,5 %
De 80 001 $ à 180 000 $ : 37 %
Dès 180 001 $ : 45 %
Vous pouviez donc bénéficier d'un remboursement d'impôts (tax return) si vous aviez payé trop de taxes sur vos salaires pendant l'année. Désormais, tous les VVTistes sont taxés à 15 % dès le premier dollar gagné jusqu'à 37 000 dollars, quel que soit le statut de résidence. Autrement dit, plus d'exemption d’impôts sur les revenus inférieurs à 18 200 $ par année fiscale (1/7 au 30/06). D'autre part, si vous n'êtes pas "résident" (moins de 6 mois en Australie ou entrecoupé d'un séjour dans un autre pays), vous devrez alors payer 32,5% sur chaque dollar gagné jusqu'à 87 000 $. Si vous avez travaillé avant et après le 1er janvier 2017, ces périodes seront donc imposées différemment.
ATTENTION : pour profiter de la taxation à 15 % sur vos revenus, les employeurs doivent être enregistrés auprès de l'Australian Taxation Office (ATO) comme employeur qui embauche des étranger sous le statut "working holiday makers". Si ce n'est pas le cas, vous serez alors taxé à 32,5 % (au minimum selon vos gains) dans tous les cas. Il se peut que l'employeur ne soit pas au courant de cette démarche (qu'il lui appartient de faire), n'hésitez donc pas à l'en avertir pour éviter les mauvaises surprises au retour.
Lorsque vous avez terminé votre travail, vous recevrez un résumé du paiement montrant combien vous avez gagné et quelle taxe a été retenue sur votre salaire. Vous utilisez les informations dans le résumé du paiement pour compléter votre déclaration de revenus et vérifier que tout est en ordre.
Si vous avez travaillé pour le même employeur avant et après le 1er janvier 2017, votre employeur vous donnera deux billets de paie. Le revenu gagné avant le 1er janvier 2017 est imposé aux taux ordinaires. Le revenu gagné à partir du 1er janvier 2017 sera soumis à la nouvelle imposition. Le taux d'imposition des VVTistes est donc différent du taux d'imposition des résidents australiens et étranger jusqu'à 37 000 $.
Exemple
Le 10 janvier 2017, Louis commence à travailler dans la ferme de mangue de Bob au Far North Queensland. Louis donne à Bob une déclaration TFN et lui dit qu'il est en VVT. Comme Bob est un employeur enregistré, les premiers 37 000 $ de revenus de Louis sont imposés à 15%. Louis est payé chaque semaine et gagne 100 $ par jour. Après 5 jours de travail, Louis reçoit son premier versement de 500 $, dont une taxe de 75 $ est retenue. Louis arrête de travailler pour Bob en avril après avoir gagné un total de 6 000 $. Bob donne à Louis un billet de paie montrant qu'il a gagné un total de 6 000 $ et que l'impôt s'élève à 900 $. Le 1er juillet 2017, Louis dépose une déclaration de revenus indiquant qu'il est non-résident. Il montre son revenu de 6 000 $, l'impôt retenu de 900 $ et les déductions de 500 $ liées à son emploi (frais éventuels). Une fois son dossier traité, Louis reçoit un avis d'évaluation indiquant un revenu imposable de 5 500 $ et une taxe sur un revenu imposable de 825 $. Comme Louis a payé 900 $ en taxe, il reçoit un remboursement de 75 $ directement sur son compte bancaire australien.
Nous vous recommandons de faire votre déclaration vous-même sur le site de l’Australian Taxation Office (ATO) au moment de quitter l'Australie et au plus tard le 31 octobre pour l'année fiscale se terminant le 30 juin. Gardez bien toutes vos fiches de paie si vous souhaitez effectuer votre déclaration par vous-même par la suite.
Si vous n'êtes pas sûr que vos employeurs bénéficiaient du statut d'employeur de "Working Holiday Maker", vous pourriez vous retrouver à devoir payer des taxes plutôt qu'en récupérer.
Une fois que vous quittez l'Australie, vous êtes également susceptible de pouvoir récupérer une certaine somme pour avoir cotisé pour la retraite. Chaque australien cotise pour une sorte de plan d'épargne à long terme conçu pour les aider lors de leur départ à la retraite. Comme vous n'en bénéficierez pas, vous êtes en droit de pouvoir réclamer le remboursement de votre superannuation, parfois appelés super funds.
Concrètement, pour chaque employé qui gagne plus de 450 $ par mois, l'employeur a pour obligation légale de payer l'équivalent de 9.5% du salaire sur un fond de superannuation. Cette somme n'est pas prélevée directement de votre salaire, il s'agit d'une charge supplémentaire payé par l'employeur. Vous pourrez faire la demande de remboursement à hauteur de 35 % de vos cotisations retraite auprès de la Superannuation Company.
Vous ne pouvez soumettre votre demande qu'après avoir quitté l'Australie, quand votre visa aura expiré. Cependant, il est recommandé de démarrer votre application DASP en ligne lorsque vous êtes encore en Australie et que vous avez les informations pertinentes en votre possession. Plus d'infos ici.